Daniel Casares : la virtuosité créative


Cette semaine, nous vous présentons la guitare flamenca de Daniel Casares, un jeune guitariste possédant des facultés innées pour cet instrument. Sa capacité créative, sa virtuosité et la personnalité qu’il exprime dans son style l’ont consacré comme un des guitaristes les plus sollicités et reconnus du flamenco actuel.

Pour cet enregistrement, Daniel Casares est accompagné des palmas et jaleos de Joaquín Gómez « El Duende » et Raúl Leiva, deux chanteurs barcelonais ayant une remarquable maîtrise du rythme et de grandes connaissances des chants qui ont partagé la scène avec des artistes de la taille de Chicuelo, Duquende, Juan Manuel Cañizares…, entre autres.

Daniel Casares est né en 1980, dans le quartier d’El Limonar de Malaga. Âgé de 13 ans à peine, il participe à l’enregistrement du disque collectif A la Guitarra de Estepona, et il reçoit à 16 ans le prestigieux prix « Bordón Minero » de La Unión, devenant ainsi le plus jeune guitariste (jusqu’à la date) à l’avoir remporté. Peu après, il remporte le prix national de guitare de Jaén, ce qui lui permet d’enregistrer son premier disque, Duende Flamenco.

Sa musique est d’autant plus touchante qu’elle est intimement liée à la figure du maestro Juanito Valderrama, qu’il accompagna dans les dernières années de sa carrière, notamment dans le disque Don Juan, enregistré en direct au Festival Flamenco de La Unión (Murcie).

Le monde de l’opéra a également pu profiter de la guitare de Daniel Casares puisqu’il a accompagné la mezzo soprano Cecilia Bartoli lors de sa tournée européenne à l’occasion de la présentation et l’hommage à la diva María Malibrán.

En 2005, Daniel Casares fut nommé « Révélation musicale » à New York, un prix décerné par l’association de chroniqueurs de spectacles ACE. En 2010, il fut élu par un comité international pour représenter la culture européenne lors du gala de présentation aux médias de l’Exposition 2010 à Shanghai.

Les collaborations de Daniel Casares avec des artistes d’autres secteurs de la culture artistique mondiale sont innombrables. Nous pourrions citer, par exemple, Alejandro Sanz, Miguel Poveda, Dulce Pontes, Pasión Vega, Toquinho, Antonio Orozco, José Mercé, etc. Fruit de ces collaborations, Alejandro Sanz devint l’éditeur de son cinquième disque, El ladrón del agua.

Actuellement, il collabore en direct et en composant la musique de certaines des œuvres de Dulce Pontes et Miguel Poveda.

En juillet 2014, il présente La luna de Alejandra avec l’Orchestre philharmonique de Malaga, sa première œuvre symphonique pour guitare et orchestre. En 2015, il ajoute à son répertoire symphonique le Concerto d’Aranjuez de Joaquín Rodrigo, qu’il propose dans un même concert avec son œuvre La luna de Alejandra. Le 13 novembre 2015, il réalise ce concert à l’église de Candelaria à Rio de Janeiro, pour commémorer le 75e anniversaire de la pièce de Joaquín Rodrigo.

En novembre 2015, il présente PICASSARES, son sixième travail discographique, dans lequel il rend hommage au peintre Pablo Picasso et nous montre son essence la plus flamenca. Dans ce disque de 10 pièces, il collabore avec de très grands artistes : Dulce Pontes, Adam Ben Ezra, Rubio de Pruna et Miguel Poveda, entre autres.

Dans la production d’aujourd’hui, nous vous proposons de magnifiques bulerias de sa composition, intitulées Capote de seda et qui apparaissent dans son nouveau disque GUITARRÍSIMO. Avec cette pièce, le guitariste tient à protester contre la faible répercussion de la guitare dans les médias actuellement. Il est accompagnée par les palmas et jaleos de Joaquín Gómez « El Duende » et Raúl Leiva. Une mélodie enregistrée avec une guitare du constructeur José Ramírez de 1970, une guitare ayant un son flamenco et très personnel comme le style de notre protagoniste.